Le cadre légal.
Né de la Directive Européenne 2002/91/CE
relative à la
performance énergétique des bâtiments, le certificat
PEB s’impose en région wallonne, depuis le 1er juin 2011, à tous
les propriétaires
de biens résidentiel désirant vendre ou louer leur
maison ou appartement.
L'objectif de la certification PEB
Le certificat PEB est un outil qui permet à l'acheteur ou au locataire
de comparer de manière objective la parformance énergétique des
bâtiments sur le marché.
Par exemple, si un locataire a le choix entre deux appartements
de géométrie semblable loué au même tarif mais qui dispose d'un
certificat portant un label C alors que le certificat de l'autre
indique un label G, le locataire a tout intérêt à choisir le premier
appartement, ses charges énergétiques annuelles seront nettement
moins élevées !
Les propriétaires qui auront investi dans l'économie
d'énergie
verront leurs investissements valorisés sur le certificat
et donc sur le marché immobilier
!
Que prend en contre le certificat ?
Sous nos latitudes, il est nécessaire de dépenser
de l’énergie sous forme de chaleur afin de maintenir
une température suffisante dans un bâtiment résidentiel.
De l’énergie est également nécessaire
pour y apporter un certain confort de vie, par exemple, pour produire
de l’eau chaude sanitaire ou pour ventiler.
Cette consommation d’énergie est influencée
par le mode de vie des occupants.
Par conséquent, relever la consommation d’énergie
réellement facturée aux occupants du bâtiment
ne constitue pas une bonne approche afin de comparer les logements.
C’est pourquoi, pour déterminer l’efficacité énergétique
du bâtiment, le certificateur relève uniquement les
caractéristiques propres à la géométrie
et à la composition des parois du bâtiment ainsi que
les données des systèmes principaux installés
dans le bâtiment (le chauffage, le refroidissement et la
production d’eau chaude sanitaire).
Dans un bâtiment résidentiel,
les besoins nets en énergie (BNE) pour le chauffage
doivent compenser les pertes de chaleur diminuées
des apports gratuits, c’est-à-dire des
gains solaires et internes.
Ces pertes de chaleur proviennent
des déperditions thermiques du bâtiment à travers
les parois, du renouvellement de l’air via un éventuel
système de ventilation et des défauts dans
l’étanchéité à l’air
du bâtiment (infiltration/exfiltration).
Les gains
solaires représentent l’apport en énergie
solaire à travers le vitrage de l’habitation.
Les gains internes, liés à l’occupation
du bâtiment, quantifient la contribution des différents
appareils électroménagers et les apports
liés à l’activité humaine.
Les besoins nets en énergie de chauffage représentent
une quantité de chaleur qui doit être fournie
par le système de chauffage.
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Le système de chauffage est lui-même le siège
de pertes, de telle sorte que la consommation s’en trouve
augmentée. Ces pertes sont caractérisées par
des rendements (de production, de régulation, de distribution
et d’émission).
Le système de production d’eau chaude sanitaire
(ECS) est également examiné en considérant
les pertes de production et de distribution liées aux installations
d’eau chaude sanitaire.
Enfin, la consommation liée aux auxiliaires (circulateurs,
ventilateurs, électronique de régulation,…)
et l’éventuelle consommation pour le refroidissement
des locaux sont également prises en compte.
La comptabilisation de ces différents postes, après
conversion en énergie primaire, représente l’ensemble
des besoins en énergie primaire du bâtiment.
Pour terminer, il faut souligner que le recours aux énergies
renouvelables est valorisé en déduisant la production
d’énergie thermique issue de panneaux solaires thermiques
ou la production d’énergie électrique produite
par des panneaux solaires photovoltaïques ou une installation
de cogénération.
À noter que les consommations électriques pour l’équipement électroménager
ou encore l’éclairage ne sont pas considérées
dans la méthode de certification PEB des bâtiments
résidentiels.
Quelles informations puis-je y trouver ?
Le certificat PEB reprend les indications suivantes :
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Le numéro du certificat (important
pour l'authentification) et sa durée de validité :
tous les certificats sont stockés de manière confidentielle
sur un serveur central géré par ladministration wallonne.
Seuls les certificateurs agréés peuvent y avoir accès
dans les cas prévus par la loi.
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La description du bâtiment
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Deux indicateurs importants :
- La consommation totale d'énergie primaire du bâtiment
par année,
- La consommation totale d'énergie primaire par an ramenée
au mètre carré. Un bâtiment peut consommer beaucoup
d'énergie car il est très vaste mais bien isolé.
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Cette consommation spécifique est reprise dans une échelle
de catégories inspirée de celle des électro-ménagers. C'est
cette échelle qui permet de comparer la performance énergétique
des bâtiments. Cette échelle est commune aux bâtiments résidentiels
existants et neufs.
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Le flèche inversée indique qu'il s'agit d'une maison à
énergie positive, produisant plus d'énergie
qu'elle n'en consomme.
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La ligne pointillée du haut indique l'exigence minimale
pour les maisons neuves depuis le 1/5/2010 (entrée en vigueur
de la seconde phase de la PEB, consommation spécifique inférieure
ou égale à 170kWh/m².an.
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La ligne pointillée du bas indique la performance moyenne
actuelle des habitations unifamilliales en Région wallonne.
Cette moyenne s'améliorera bien sûr dans les prochaines années.
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Les différents "Smileys" indiquent le niveau de performance
de 5 points clés du bâtiment :
- isolation de l'enveloppe,
- performance du système de chauffage,
- performance du système de production
ECS,
- qualité de la ventilation
- présence de système de production d'énergie
renouvelable
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Les pages suivantes du certificat contiennent des données
supplémentaires sur le bâtiment, des indicateurs
complémentaires et des propositions d'améliorations
générales établies automatiquement par le
logiciel.
Durée de validité d'un certificat PEB.
Le Certificat a une durée de validité de
10 ans maximum.
Un audit énergétique PAE (procédure
d'avis énergétique) réalisé avant
le 1er janvier 2011 vaut un certificat
PEB et est valable pendant cinq ans.
Combien coûte un certificat ?
Le coût du certificat dépend du temps nécessaire à sa
réalisation et de la complexité du bâtiment à certifier.
Que risque le contrevenant ?
Le propriétaire qui ne dispose pas d'un certificat valable
en temps voulu s'expose à une amende administrative de
2 € par m³ de volume construit (avec un minimum de
250 €).
À titre informatif, pour une habitation moyenne (450 m³ de volume
construit), le montant de l'amende s'élève à 900 €.
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